Facebook censure les t-shirts «Bonne année, mon cul!» du Montois!
La Province Par V.P. (01/2021)
Les restrictions liées au coronavirus vous tapent sur le système ? Ras-le-bol de voir toutes les festivités annulées ? Amaury Dubois, 31 ans, a eu l’idée de le dire avec un t-shirt. « Bonne année, mon cul ! » « Carnaval, mon cul ! », « Doudou, mon cul ! »… Le concept est décliné à toutes les sauces. Mais celui-ci n’est pas au goût de Facebook, qui a décidé de censurer la page du Montois.
Amaury Dubois, 31 ans, est régisseur dans le domaine du spectacle. Il est l’une des chevilles ouvrières de La Ruche Théâtre à Charleroi. Comme on le sait, le secteur des arts vivants a été touché de plein fouet par la crise du coronavirus.
Après « Doudou à m’baraque ! »
Face à l’absence de perspectives quant à la reprise des spectacles, pour survivre, le Montois a décidé d’utiliser son temps libre pour développer sa petite entreprise d’impression textile, lancée voici deux ans et demi. C’était lui qui, il y a quelques mois, avait créé les fameux t-shirts « Doudou à m’baraque » pour se consoler après l’annulation de notre Ducasse de Mons. Ces t-shirts qu’il imprime lui-même dans le petit atelier qu’il s’est créé à son domicile se sont vendus comme des petits pains et son activité, qui ne devait être que complémentaire, a pris de l’ampleur par la force des choses.


Inspiré par B. Poelvoorde
Le Montois revient avec un nouveau concept ironique, sous forme de bras d’honneur aux mesures de restrictions de l’ère Covid. L’idée lui est venue durant les fêtes de fin d’année. « J’ai voulu exprimer un ras-le-bol, sur un ton ironique. Je me suis souvenu d’une interview de Benoît Poelvoorde, où il disait ‘Bonne année, mon cul !’ Le jour de Noël, je me suis fabriqué un t-shirt ‘Joyeux Noël, mon cul !’ J’ai publié la photo sur Facebook et j’ai eu énormément de retours. Les gens ont tout de suite adhéré à l’idée, » explique-t-il.
Mais le jeune imprimeur ne s’est pas arrêté là, en déclinant son concept à d’autres événements du calendrier sacrifiés à cause de cette saloperie de virus (carnaval, Saint-Roch, Doudou, vacances…) ou en adressant un clin d’œil aux oubliés de la crise (« Café, mon cul ! », « Non essentiel, mon cul ! ») Les t-shirts ont été mis en vente en ce début d’année. Pour la promotion, Amaury s’est bien sûr doté d’une page Facebook.
Seulement voilà, le réseau social a censuré sa page. Le contenu ne répondrait pas aux standards de la communauté. « Au bout de trois jours, la page a été bloquée. Facebook a décidé de supprimer sans sommation toutes les publications, les photos, les commentaires, les liens… Je n’ai pas eu la moindre explication, » déplore-t-il. « Je fais appel à une société de marketing qui a contacté Facebook. Selon eux, mes t-shirts inciteraient les gens à ne pas respecter les règles Covid. Mais je ne vois absolument pas le rapport ! »
Le trentenaire se voit ainsi privé d’un outil de marketing incontournable en ces temps de confinement. Même les liens vers son site internet sont automatiquement supprimés. Le positif dans cette histoire, c’est que ses déboires avec Facebook lui ont fait de la publicité. « J’avais une dizaine de demandes au début et après l’épisode de Facebook, mon carnet de commandes a bien grossi. Au final, c’est donc un mal pour un bien, » sourit-il. Le Montois ne nous a en revanche pas précisé s’il préparait un t-shirt « Facebook, mon cul ! » en représailles…
Quoi qu’il en soit, il est possible de commander votre exemplaire via tshirtmoncul.be À noter que ces t-shirts en coton bio sont personnalisables à volonté ! Prix de vente : 17,10 euros, frais de port non inclus.